1 700 pêcheurs amateurs aux filets et engins et une soixantaine de pêcheurs professionnels en Gironde.Des poissons de plus en plus encombrants
Les pêcheurs refusent de remettre à l'eau les poissons contaminés aux PCB. Ils suggèrent de les sortir du circuit.
La guerre des poissons contaminés est ouverte. Les pêcheurs professionnels et pêcheurs amateurs aux engins et filets de la Gironde (1700 pêcheurs amateurs aux filets et engins et une soixantaine de pêcheurs professionnels en Gironde.) ont attaqué, en référé, l'arrêté de la préfecture réglementant la pêche aux anguilles et aloses feintes (dites gattes) sur la Garonne, la Gironde, la Dordogne et L'Isle. Leur demande a été rejetée mais les pêcheurs maintiennent la pression. L'affaire sera jugée sur le fond.
Le point de litige : l'obligation de remettre à l'eau des poissons contaminés aux PCB. « C'est une aberration totale !, clament les pêcheurs. Autant nous demander de multiplier les risques de contamination. Une fois sortie de l'eau, l'alose feinte ne survit pas. Elle va donc être mangée par un carnassier lequel sera contaminé à son tour. Il ne faut donc pas la rejeter mais la détruire. »
Mesures de précaution
Pour bien comprendre, un retour en arrière s'avère nécessaire. Dans le cadre du plan national d'action sur les polychlorobiphényles (PCB ou pyralènes) des recherches et diverses analyses ont été menées en 2008 et 2009. A cette occasion, des dépasssements de seuils réglementaires en dioxines et PCB ont été décelés sur des anguilles et une alose feinte pêchées dans la Gironde et la Garonne.
Par précaution, des mesures d'interdiction de consommation et de commercialisation des anguilles ont été prises en juillet 2009 concernant la Garonne et ont été modifiées en avril 2010 (révision des zones d'interdiction pour les anguilles et extension aux aloses feintes).
Le 9 juin, les préfet de Gironde et de Dordogne ont signé un nouvel arrêté : seules les anguilles provenant de la Gironde et de la Garonne (depuis Langoiran jusqu'à l'estuaire de la Gironde) sont interdites à la consommation ainsi que les aloses feintes provenant des eaux fluviales de la Dordogne, l'Isle, la Garonne et la Gironde. Les pêcheurs ne sont pas contre l'interdition formulée. Ils sont contre cette autre obligation : « Les poissons, s'ils sont capturés lors d'acte de pêche, doivent être immédiatement remis à l'eau. »
Défenseurs de la nature
« Nous ne sommes pas seulement pêcheurs, nous sommes aussi défenseurs de la nature », souligne Michel Loulière, ancien président des pêcheurs amateurs aux filets et aux engins. S'il y a contamination, il faut la stopper. Ce n'est surtout pas en rejetant les éléments atteints qu'on le fera. Ce qu'il faut, c'est retirer les poissons du circuit en lesdétruisant. En les amenant dans des décheteries par exemple où des bacs spéciaux pourraient être prévus à cet effet. »
A la préfecture, on s'empresse de dire que rejeter le poisson est « la meilleure solution pour éviter une consommation potentielle et donc protéger la santé. »
« Croyez-vous les pêcheurs suffisamment inconscients pour consommer des poissons en sachant qu'il y a un risque pour la santé ? Ce n'est pas sérieux, note Marc Trély, le nouveau président des pêcheurs aux engins et filets. Je vais contacter les associations qui s'occupent de la faune, de l'environnement et de la protection de l'estuaire. Il faut que l'on mène une action commune pour lutter contre cette contamination laquelle, si l'on se réfère aux seules préconisations formulées à ce jour, va continuer de gagner du terrain. »
Les pêcheurs amateurs et professionnels vont également demander à rencontrer le préfet pour évoquer le problème et défendre leurs points de vue.
Les pêcheurs refusent de remettre à l'eau les poissons contaminés aux PCB. Ils suggèrent de les sortir du circuit.
La guerre des poissons contaminés est ouverte. Les pêcheurs professionnels et pêcheurs amateurs aux engins et filets de la Gironde (1700 pêcheurs amateurs aux filets et engins et une soixantaine de pêcheurs professionnels en Gironde.) ont attaqué, en référé, l'arrêté de la préfecture réglementant la pêche aux anguilles et aloses feintes (dites gattes) sur la Garonne, la Gironde, la Dordogne et L'Isle. Leur demande a été rejetée mais les pêcheurs maintiennent la pression. L'affaire sera jugée sur le fond.
Le point de litige : l'obligation de remettre à l'eau des poissons contaminés aux PCB. « C'est une aberration totale !, clament les pêcheurs. Autant nous demander de multiplier les risques de contamination. Une fois sortie de l'eau, l'alose feinte ne survit pas. Elle va donc être mangée par un carnassier lequel sera contaminé à son tour. Il ne faut donc pas la rejeter mais la détruire. »
Mesures de précaution
Pour bien comprendre, un retour en arrière s'avère nécessaire. Dans le cadre du plan national d'action sur les polychlorobiphényles (PCB ou pyralènes) des recherches et diverses analyses ont été menées en 2008 et 2009. A cette occasion, des dépasssements de seuils réglementaires en dioxines et PCB ont été décelés sur des anguilles et une alose feinte pêchées dans la Gironde et la Garonne.
Par précaution, des mesures d'interdiction de consommation et de commercialisation des anguilles ont été prises en juillet 2009 concernant la Garonne et ont été modifiées en avril 2010 (révision des zones d'interdiction pour les anguilles et extension aux aloses feintes).
Le 9 juin, les préfet de Gironde et de Dordogne ont signé un nouvel arrêté : seules les anguilles provenant de la Gironde et de la Garonne (depuis Langoiran jusqu'à l'estuaire de la Gironde) sont interdites à la consommation ainsi que les aloses feintes provenant des eaux fluviales de la Dordogne, l'Isle, la Garonne et la Gironde. Les pêcheurs ne sont pas contre l'interdition formulée. Ils sont contre cette autre obligation : « Les poissons, s'ils sont capturés lors d'acte de pêche, doivent être immédiatement remis à l'eau. »
Défenseurs de la nature
« Nous ne sommes pas seulement pêcheurs, nous sommes aussi défenseurs de la nature », souligne Michel Loulière, ancien président des pêcheurs amateurs aux filets et aux engins. S'il y a contamination, il faut la stopper. Ce n'est surtout pas en rejetant les éléments atteints qu'on le fera. Ce qu'il faut, c'est retirer les poissons du circuit en lesdétruisant. En les amenant dans des décheteries par exemple où des bacs spéciaux pourraient être prévus à cet effet. »
A la préfecture, on s'empresse de dire que rejeter le poisson est « la meilleure solution pour éviter une consommation potentielle et donc protéger la santé. »
« Croyez-vous les pêcheurs suffisamment inconscients pour consommer des poissons en sachant qu'il y a un risque pour la santé ? Ce n'est pas sérieux, note Marc Trély, le nouveau président des pêcheurs aux engins et filets. Je vais contacter les associations qui s'occupent de la faune, de l'environnement et de la protection de l'estuaire. Il faut que l'on mène une action commune pour lutter contre cette contamination laquelle, si l'on se réfère aux seules préconisations formulées à ce jour, va continuer de gagner du terrain. »
Les pêcheurs amateurs et professionnels vont également demander à rencontrer le préfet pour évoquer le problème et défendre leurs points de vue.