Les amis de nos amis sont nos amis.
Bravo pour le choix de ton bac 350 L pour débuter, c'est super, trop de
personne commence avec des petits volumes.
Pour ta pop Tanganyika, c'est un trés bon choix aussi, mais il faut
t'attendre, a quelques difficultés, l'observation, la patience, ainsi
qu'une dose de bon sens seront nécéssaire.
et tu peux aussi compter sur nous.
Pour t'aider dans ton choix, je te met un extrait d'un article que j'avais
fait pour le club.
Je voudrais vous faire part de ma modeste expérience, en matière de maintenance des Cichlidés du lac Tanganyika .
Voici quelques exemples de cohabitation d’espèces, dans un volume donné.
Tout d’abord, il faut savoir, qu’il existe presque deux cents espèces de Cichlidés, que l’on ne trouve que dans ce lac, elles sont donc endémiques .
De part la géologie particulière du lac, se sont développées de nombreuses formes géographiques, ce qui donne un potentiel de population absolument énorme. Parmi ces deux cents espèces, nous pouvons les diviser en douze genres, ou tribus.
Dans la tribu la plus connue, et la plus souvent maintenue nous trouvons les “Lamprologiens” . Cette tribu regroupe un très grand nombre d’espèces de petites tailles, entre trois et quinze centimètres. Relativement facile à tenir en aquarium de taille modeste, et à reproduire, ces poissons sont souvent disponibles à la vente .
Dans cette tribu, on trouve les genres suivants: Lamprologus, Neolamprologus, Telmatochromis, Variabilichromis, Chalinochromis, Julidochromis, Altolamprologus, et Lepidiolamprologus.
Le dernier genre, est plutôt de grande taille, et piscivore.
Parmis les vedettes, les plus connues on trouve le Neolamprologus brichardi, et le N leleupi.
Ces poissons de petites tailles sont souvent territoriaux au moment du frai et deviennent agréssifs.
la cohabitation peut donc devenir difficile .
Il faut à mon sens, plus considérer la taille de l’aquarium par rapport à sa surface au sol, plutôt qu’à son volume. Donc la profondeur doit être plus importante que la hauteur.
Malgré ces recommandations, vous pouvez aussi opter pour une cuve standard, en voici quelques exemples .
Un aquarium de cent vingt litres ne pourra hébergé que des jeunes en phase de croissance, ou deux petites races de conchylicoles. ( Poissons se reproduisant dans des coquilles d’escargots )
Si notre couple de N. leleupi occupait un tel bac, son territoire de reproduction, serait plus grand que la moitié de la surface disponible, cela laisse peu de place pour une autre espèce.
Dans le même volume un petit groupe de N. brichardi occupera rapidement aussi tout l’espace disponible, compte tenue de sa faculté à se reproduire en colonie.
Si l’on passe à une cuve de trois cents litres, les deux espèces auraient plus de chance de pouvoir cohabiter, si l’aménagement du décor prend en compte les besoins spécifiques de chacune d’entre elles.
Entre les deux familles pourrait prendre place, un petit groupe de N. ocelatus par exemple, ou de N simili, ou encore un couple de Telmatochromis bifrenatus. Il suffit qu’elles aient suffisamment de coquilles d”escargots à leur disposition pour nicher.
Pour un quatre cent cinquante litres, cuve plus haute, on pourrait encore ajouter, pour ocupper l’espace de pleine eau une dizaine de Cyprichromis ou de Paracyprichromis.
Pour se débarrasser des algues une petite troupe de poissons gobies, comme l’Eretmodus cyanosticus.
Bien sûr dans un six cents litres ou plus grand encore, le nombre d’espèces peu augmenter, mais il faut garder à l’esprit que la coexistance en milieu fermé comme dans un aquarium posera toujours des problèmes de maintenance entre les tribus.
Certains mélanges sont impossibles, surtout lorsqu’il y a risque de prédation( Cyphotilapia frontosa et Cyprichromis) ou d’hybridation ( entre poisson du même genre, mais pas de la même espèce) .
Je pense qu’il est plus difficile de créer un bon équilibre de population, avec des pensionnaires du Tanganyika, qu’avec ceux du Malawi . Il faut davantage tenir compte des besoins spécifiques de chaque espèce que l’on veut tenir par rapport à la surface et au volume de sa cuve .
Il convient d’établir par un décor approprié des territoires artificiels, pour essayer de garder tel et tel poisson ensemble sans interaction violante . Des combats entre mâles territoriaux peuvent se terminer par la mort de l’un d’entre eux, voir des deux !
Une grande plage de sable entre deux empillements de rochers suffit, à rendre cet espace neutre, entre deux colocataires au comportement territorial trop proche .